mardi 23 septembre 2014

Divorce à l'étranger


Au Québec, il est possible d’obtenir le divorce selon la Loi sur le divorce si l’un ou l’autre des époux y réside habituellement depuis au moins une année.

Or, il arrive à l’occasion que des époux résidant habituellement au Québec décident de demander le divorce dans une autre juridiction. Ce n’est pas du tout à conseiller, mais cela arrive.

Se pose alors la question de déterminer si le jugement de divorce rendu à l’étranger sera ou non reconnu au Québec.

La Loi sur le divorce établit qu’un divorce prononcé à l’étranger est reconnu aux fins de déterminer l’état matrimonial au Canada d’une personne, à condition que l’un des ex-époux ait résidé habituellement dans le pays étranger pendant au moins l’année précédant l’introduction de l’instance en divorce.

Au Québec, selon le Code civil, il est possible de faire reconnaître en justice un jugement de divorce étranger aux conditions suivantes :

  • l'un des époux avait son domicile dans l'État où la décision a été rendue, ou y résidait depuis au moins un an, avant l'introduction de l'action,

  • soit que les époux ont la nationalité de cet État,

  • soit que la décision serait reconnue dans l'un de ces États.

Bref, même si le jugement de divorce ne serait pas reconnu d’office, il est possible dans certains cas d’en demander la reconnaissance par une demande en justice. Il est toutefois beaucoup plus simple et plus normal de saisir le tribunal de son lieu de résidence.